« Moi, je n’ai pas besoin de Préparation Mentale »

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Voilà ce que je peux lire ou entendre de ci, de là, y compris chez des sportifs de haut niveau.

Parce que faire de la préparation mentale  est associé à un déficit de mental, à un problème, un blocage mental.

Chez les ultra-traileurs je retrouve ce discours, car avaler des heures de course sur des dénivelés incroyables est le signe que vous avez déjà un « gros mental ». Oui parce qu’une performance d’ultra-endurance se joue autant au mental qu’au physique.

Mais est-ce qu’avoir « un gros mental » est suffisant ?? Ne serait-ce pas aussi parfois un facteur limitant ?

Nous avons tous du mental, mais savons-nous vraiment l’utiliser correctement, au bon moment et à bon escient ?

→ Etes-vous sûr d’optimiser toutes ces ressources dont vous êtes naturellement doté ?

→ Exprimez-vous le meilleur de vos capacités lors de vos courses ?

→ Parvenez-vous à gérer parfaitement votre corps, les blessures, la fatigue ?

→ Votre motivation est-elle constante ?

→ Parvenez-vous à gérer votre stress, vos émotions ?

Dire que l’on n’a pas besoin de préparation mentale reviendrait à dire que l’on n’a pas besoin de préparation physique quand on de bonnes qualités physiques.

Par contre, et c’est tout ce qui fait la différence, nous n’avons pas tous besoin de la même préparation mentale ! Appliquer une méthode type n’a pas de sens, le travail doit se penser en fonction de ce que vous êtes et de vos objectifs.

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Pourquoi je devrais faire de la préparation mentale ?

1- Pour bien me connaître

Vous vous connaissez sans-doute déjà assez bien, en tous cas sûrement un peu plus que la moyenne des gens qui n’auraient pas expérimenté l’endurance longue. Soit, mais qu’en faites-vous ?

→ Connaissez-vous votre zone de flow, versus vos zones de routine et de panique ?

Une connaissance approfondie de soi permet de gagner du temps, d’être plus efficace et de limiter les blessures.

2- Pour anticiper

Prévoir le pire c’est préparer le meilleur. Explorer mentalement l’épreuve à venir et dérouler tous les scénarios possibles, des plus favorables aux plus négatifs, permet de se préparer à tout. Envisager que la course ne se déroule pas comme prévu, que vous abandonnez en cours de route permettra de mieux gérer la déception, de ne pas vous décourager, et de mieux rebondir pour la suite. Préparer mentalement chaque phase de course libère de l’attention, ce qui permettra de rester concentré sur l’action en cours sans être parasité.

3- Pour optimiser vos ressources connues et en identifier de nouvelles

Optimiser son énergie, développer son intelligence émotionnelle, savoir rester concentré sur l’action présente et entretenir sa motivation contribuent à l’épanouissement personnel, et un athlète épanoui est un athlète performant.

Il existe plusieurs outils, concrets et transportables pour apprendre à mobiliser son énergie uniquement quand c’est nécessaire, pour améliorer sa concentration lors des temps forts comme les passages délicats techniquement, ou encore pour améliorer sa récupération…

Et comment fait-on ?

On défini des objectifs de travail en lien avec les objectifs sportifs et les besoins de la personne. Tout travail en préparation mentale doit être individualisé et faciliter l’autonomie de l’athlète, qu’il soit amateur ou professionnel.

La particularité de l’ultra-endurance réside dans la temporalité, on ne se prépare pas de la même façon pour un marathon que pour 100km ou plus.

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Quelques pistes pour appréhender votre préparation mentale :

- Travailler sa motivation : la première question à se poser sera « pourquoi je fais ça ? ». Terminer  la course ne peut s’envisager comme objet de motivation unique, on peut réfléchir à des « objectifs étapes ». De la même manière, tout au long de la course on peut se donner des « mini-objectifs » : rejoindre le prochain ravito, tenir jusqu’au sommet, arriver à cet endroit, faire une photo à ce km…etc

- Travailler sa concentration : elle ne peut être constante sur toute la durée de la course, ni projetée sur le même « objet ». Vous allez être tour à tour concentré, ou en pilote automatique, jusqu’à oublier parfois ce que vous faites et où vous vous trouvez. Les points d’attentions sont nombreux : le relief, le terrain, sa foulée, ses sensations, ses pensées, son discours interne ; tous n’ont pas la même importance durant la course.

- Anticiper la gestion des émotions : l’ultra-endurance est une aventure personnelle puissante pendant laquelle l’on expérimente toutes sortes d’émotions. Il est nécessaire de se préparer à passer par différents états en une même journée : l’euphorie, la détresse, la douleur…

Les émotions peuvent dépendre aussi de nos pensées, et les pensées négatives surviennent lorsque l’on est proche de ses limites, et c’est dans ces moments là que tout peut basculer. Apprendre à switcher vers une émotion adaptée permettra de garder le contact avec l’action quand le mental prendra le relais sur le physique.

- Le lâcher-prise : on oublie trop souvent de prendre en compte cet élément dans la pratique sportive, en effet, ce que l’on peut qualifier de « gros mental » peut apparaître comme un facteur limitant. Savoir s’écouter et « lâcher » permet de garder sa lucidité et demande un véritable apprentissage. Ecouter son corps et s’autoriser une longue pause au stand de ravito, accepter de ne pas terminer ce km de trop qui va se terminer sur une blessure, mieux vivre une météo capricieuse…et regardons encore plus loin : Bon ok, vous êtes en super forme, mais est-ce bien raisonnable de vouloir s’inscrire sur un ultra de plus cette année ?! ????

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Bref, en s’y penchant de plus près vous vous rendrez-compte que vous passez peut-être à côté d’une meilleure version de vous-même en affirmant crânement que la prépa mentale ne vous concerne pas. Et s’il vous prenait finalement l’envie de l’inscrire au programme de votre préparation, ne vous y trompez pas ; mental ou physique, c’est la même chose : sans travail, sans entraînement, sans création d’automatismes, il ne pourra pas y avoir de résultat. La préparation mentale n’a rien de magique, il faut s’entraîner pour qu’elle soit efficace… Mais jusque là tout va bien, l’entraînement ça vous connait non ???

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Crédit Photo: Kirk Kenny et Lloyd Belcher Visuals

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